Ici, on raconte notre deuxième jour avec nos chiens Artic et Arenita, de la
randonnée qui traverse la Corse, le GR20. Pour ceux qui arrivent-là par
hasard, où ceux qui ont loupé un article, ou bien ceux qui souhaite revoir
les articles précédents, voici les liens :
|
Le refuge Carrozzu, l'objectif de cette étape
|
🐾👣🐾👣🐾👣🐾👣
# Récapitulatif de l'étape
# Récit
# Point canidé
🐾👣🐾👣🐾👣🐾👣
Récapitulatif de la deuxième étape :
7km
12 heures de marche dont 3h de pause
680m de montée, 1000m de descente
une montée dans la vallée,
du chemin à flanc de montagne,
perdu dans la nature mi rocheuse
mi maquis,
des vues panoramiques magnifiques
sur la dorsale rocheuse Corse, une descente difficile dans la
pierre
images tirées du livre
CORSE, GR20
Willi et Kristin Hausmann
Edition Rother 2016
Ce deuxième jour de GR20 s'annonce aérien ce qui n'est pas pour ravir
nos jambes et pattes, n'en déplaisent à nos yeux. On va grimper 600 mètres de
plus, mais on va descendre aussi 1000 mètres, et ça, on l'avait un peu
négligé. Cette étape se divise en trois parties différentes,
une longue montée, des crêtes, et une rude descente.
On se réveille à 5h mais on ne démarre réellement qu'à 7h. On aimerait prendre
moins de temps mais pour ce GR, nous n'étions pas encore rodés : notre propre
préparation, celles des chiens ou encore la mise en place du matériel vidéo.
Tout cela prend du temps... Si on souhaite partir à la fraiche et avec le
lever du soleil, il aurait fallu qu'on se réveille encore plus tôt que çà.
Ce n'est pas des vacances nous direz-vous? Si, seulement pas de grasses
matinée...
Mais le plaisir de contempler la lumière magique du matin qui caresse
le haut des montagnes.
Après le premier jour difficile pour nous, les
600 m de dénivelé positif du deuxième nous paraissent tout aussi long,
mais on prend du plaisir dans l'effort car marcher dans ces montagnes c'est
toujours extraordinaire, littéralement. On s'y sent
si loin de la ville et si proche de la nature.
|
Arenita nous nargue depuis le haut et semble nous dire que sans nous
elle serait déjà au col
|
|
La lune aussi nous nargue en grimpant dans le ciel
|
Lorsque nous arrivons au col, nous sommes éblouis par la vue sur l'ensemble
infini et déchiqueté des montagnes qui s'étalent devant nous. On découvre
l'ampleur de la dorsale Corse pour la première fois, enfin... Lucas pour la
première fois et moi pour la première fois depuis le Nord.
|
La vue au bocca di Pisciaghia
|
|
D'où l'on vient...
|
Sur le col, il y a déjà beaucoup de monde qui déjeune. On grimpe
encore quelques mètres pour trouver une zone un peu plus tranquille pour
nous et nos chiens.
|
Il y a du monde sur le GR20 en cette fin d'été 2020. L'affluence
entre les deux confinements
|
La vue est magnifique à ce col, mais le confort pour la pause déjeuné est
nettement moins bon qu'hier.
De l'herbe sur un replat hier, des cailloux et des crottes de chèvres en
pente aujourd'hui.
Les chiens le vivent mieux que nous mais, ni Artic, ni Arenita n'ont envie
de jouer à la course ici. L'heure est plutôt au dodo.
|
Artic en boule, le signe que la fatigue est déjà bien présente
|
On repart vers 13h, après une
1h30 de pause. Ca passe tellement vite: le temps de s'occuper d'Artic
et Arenita, de se filmer, de manger et il nous reste qu'un peu de temps pour
se reposer réellement avant de repartir. On sait qu'on est déjà
un peu à la traine car la plupart des randonneurs sont déjà repartis.
Mais bon, on sait pourquoi, on est pas des bêtes de course et on s'est
chargés comme des mules, on se filme et on a deux chiens, haha le combo
parfait pour être lent.
On relativise, on n'est pas pressé après tout.
Le chemin continu à travers la montagne, il devient très aérien et
nos yeux sont partagés entre l'horizon magnifique et les pierres au sol.
Comme souvent en Corse, il faut regarder ses pieds avec attention pour
éviter tout faux pas. Le paysage, il faut le regarder arrêté. Point. Faire
les deux simultanément relève de l'impossible, en tout cas pour nous, deux
randonneurs lambda. Mais alors, les 7h30 annoncés prennent-ils en compte les pauses admiration du
paysage?
|
Le chemin à peine marqué, qui donne le sentiment jouissif d'être
loin des foules
|
|
Artic et Arenita, avec leurs sacoches, qui nous attendent.
|
|
Le chemin à flanc de montagne
|
Tout ce passage, noté comme du plat est en réalité un énorme faux plat,
presque des crètes, sauf qu'on se ballade sur le flanc de la montagne, en
contrebas de celles-ci. Faux plat, car si l'altitude moyenne reste la même,
le chemin ne fait que monter et descendre pour éviter les passages trop
escarpés. Les passages de semi-escalade sont nombreux.
Et on doit souvent aider un peu les chiens, notamment pour leur éviter de la
fatigue supplémentaire; dans ce milieu déchiqueté, ils passent plus de temps
à sauter qu'à réellement marcher .
|
Les balises sont toujours là pour nous guider parmi le labyrinthe
rocheux
|
|
Lucas aide Arenita à descendre dans un passage particulièrement
escarpé
|
|
Les bâtons servent dans ces moments-là. Mais souvent, sur ce GR, les
bâtons se révèlent encombrants, notamment parce qu'on utilise
beaucoup ses mains. Pour mon second GR20, j'ai choisi de ne pas en
reprendre.
|
|
Ce fut à cet instant qu'on capta ce qui est pour le moment notre
photographie emblème. Elle représente bien comment les chiens
prennent du plaisir dans la nature. Comme nous, ils admirent la vue.
|
Les crètes aussi amusantes et époustouflantes qu'elles sont, commençaient à
se faire longues. Mais soudain, on s'exclame, voilà enfin le col qui marque
le début de la descente vers le refuge . Il fallût encore marcher un peu
pour l'atteindre, mais on y arrive.
Il est 16h, et nous sommes au col di Innominata!
🐾👣🐾👣🐾
La fatigue ralentie et fatigue encore plus
On mit près de 3 h contre les 2 h annoncé pour descendre au refuge depuis le
col.
La fatigue ralentie et fatigue encore plus, et de cette descente
je n'en ai gardé aucun souvenir, aucun écrit, ni aucune photographie. Si ce
n'est l'arrivée à la nuit et les autres randonneurs qui nous accueille
chaleureusement; notre joie de constater qu'on était attendu si gentiment
était euphorisante!
Merci à ces randonneurs qui ont pensé à nous, nos chiens, et à la
difficulté -magnifique- de cette étape.
|
La tente de location où on a dormi. Arrivés tard, nous n'avons pas
trouvé d'emplacement libre pour notre tente et ça tombait bien car
on était très fatigués. Meme la photo est prise avant de partir le
lendemain matin
|
Point canidé
C'est très physique pour les chiens, il vaut mieux qu'ils soient
sportifs. De plus, il y a des passages ou pourvoir les porter est
mieux voir nécessaire. Pour cela, les harnais pour chiens sont
vivement recommandés. Plus le chien est grand ou gros plus le harnais
est obligatoire et il doit être de bonne qualité. Un harnais de
type Y et avec une sangle passant en arrière du chien, du type des
ruffwear Webmaster
pas de troupeau ni de chiens de berger rencontrés
Les chiens trouvent de quoi boire, mais il faut être prudent les
point d'eau peuvent toujours s'assécher.
Aucun soucis au refuge Carrozzu non plus.
La suite ici : J3 : DE LA DIFFICILE MONTÉE DEPUIS CARROZZU À LA TERRIBLE DESCENTE VERS
HAUT-ASCO.
Commentaires
Enregistrer un commentaire