J1 : Calenzana - Orto di Piobbu - Quand nous nous frottâmes pour la première fois, ensemble, à ce GR20.
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Récapitulatif de cette première étape :
12km
9h de marche dont 2h de pauses
1360m de montée
presque pas de descente
De la forêt, du maquis, des pierrés, des barres rocheuses, un passage à chaîne, deux cols
Pas de sources d'eau avant le refuge
9h de marche dont 2h de pauses
1360m de montée
presque pas de descente
De la forêt, du maquis, des pierrés, des barres rocheuses, un passage à chaîne, deux cols
Pas de sources d'eau avant le refuge
Pour ce premier jour de randonnée et comme beaucoup, nous nous réveillons tôt,
juste avant l'aurore. Nous avons à ranger nos affaires, donner leur croquettes
à Artic et Arenita, et à petit-déjeuner nous même. Dans le camp, c'est
l'effervescence, des groupes partent assez vite, visiblement déjà
rodés.
****
Nous, pendant ce temps, on fait de la cuisine: on teste la cuisson de pancakes
qu'on a déshydratés nous même... La recette est simple : passer une pate
à pancake crue au déshydrateur. Vous obtiendrez, après une dizaine d'heures à
40°C, une poudre de pate à pancakes. Vous pourrez l'emmener avec vous
facilement et lorsque l'envie vous prendra faire des pancakes en pleine
nature, vous n'aurez qu'à hydrater cette poudre et ensuite la cuire dans une
poêle. Notre avis là-dessus : il ne faut pas négliger d'avoir une poêle
antiadhésive, sinon vous resterez sur votre faim... La pate garde son goût
mais pas son gonflant, il faudrait peut être intégrer la levure qu'à la
réhydratation? Enfin, il vaut quand même mieux prévoir de quoi l'agrémenter
comme à la maison, sinon c'est un peu tristounet.
****
Après cette expérimentation culinaire, nous nous mettons en chemin. D'abord,
il faut traverser le village de Calenzana pour trouver, parmi les murs en
pierre et la végétation, le début du fameux sentier.
La montagne nous attend derrière le village de Calenzana. |
Calenzana est vide au point où on se demande où sont parti tous les autres
randonneurs et si nous nous sommes pas trompés de chemin. Vide sauf d'un chien
qui nous accompagne quelques minutes comme pour nous souhaiter la bienvenue.
Ou peut-être juste pour s'occuper en ce début de journée.
Lui, les panneaux "GR20" et les balises nous rassure sur le chemin, les autres
randonneurs doivent avoir pris de l'avance... À peine avons-nous commencé que
nous sommes déjà distancé, ça promet 😅. En tout cas, nous sommes heureux
d'être là où nous sommes, et de commencer notre périple. On prend notre temps
c'est tout 😂.
Bien sûr, le chemin débute par de la montée, donc nous montons. Malgré nos
sacs lourds, l'ascension parait efficace, satisfaisante, notre vision se fait
rapidement plus globale tandis que nos yeux touchent l'horizon.
L'horizon s'aperçoit entre deux arbres du maquis et déjà nous apprécions de gravir les montagnes Corses |
Les nuages en miroir de l'horizon tracent une ligne moutonneuse dans le ciel. L'entrelacement des montagnes se révèle grâce au soleil levant. |
Panoramique qui dépeint fidèlement les lumières et couleurs en cette belle matinée |
La vallée de Calvi à la lumière du soleil se levant derrière les montagnes |
Les rayons de soleil éclairent les roches rosées granitiques du massif
intrusif, autrefois enfouies. Ce site explore une petite partie de la géologie de l'île mais il est plutôt pertinent :) . |
Nous nous arrêtons à la fin de la première montée, c'est à dire le premier
replas du GR20 qui offre un joli point de vue dégagé et de quoi s'assoir. On
doit être à ce moment là au niveau du Capu di u Ravalente et à peu près à 600
m d'altitude, mais quelqu'un plus habitué au coin nous contredira peut-être.
En tout cas c'est l'occasion de sortir notre drone. Une petite prise de cette
vue magnifique et nous sommes repartis. L'objectif : arriver au Bocca a u
Salutu pour midi soit environ 600 m de dénivelé positif encore.
Lucas fait son premier vol de drone sur le GR20 |
Au Bocca a u Salutu, soit à 1276m, il y a déjà vingtaine de personnes, dont
un groupe entier partis ensemble et pour qui le GR20 est un véritable défi
aussi. Ils sont pour la plupart à la retraite et sont contents comme nous
d'avoir pu venir entre deux confinements. Artic et Arenita qu'on libère de
leurs sacoches jouent leur petit numéro en se coursant mutuellement ce qui a
le don d'étonner tous les humains présents. Le groupe reprend sa marche,
quant à nous, nous nous assoupissons au soleil une petite demi-heure.
Lorsque nous repartons, la fatigue musculaire est au rendez-vous, même s'il
faut un temps pour réchauffer les muscles après la pause, on se rend vite
compte que nous manquons d'énergie. Nous portions de Jerky maison et de
fruit séchés sont un peu light par rapport à l'effort. On vous conseille de
vous préparer des trucs un peu plus gras pour le midi. Bon après, il y a
aussi le temps d'adaptation du corps à l'effort qui viendra au bout du
troisième jour.
On s'était dit après le Bocca a u Salutu à 1200 m d'altitude environ il nous
reste que 300 m d'ascension. "Que" n'était pas vraiment le mot adapté,
"encore" aurait davantage représenté l'effort qu'il nous restait à accomplir
pour couronner cette première étape.
Rapidement après le col, on quitte le sentier relativement facile dans la
végétation, à ce moment, tantôt de la forêt, tantôt du maquis, pour un
sentier type du GR20. Un sentier mieux dessiné par les balises rouge et
blanche et les cairns, que par une perceptible facilité à l'emprunter
plutôt qu'un autre chemin. Concrètement, on grimpe à flanc de montagne
parfois dans les pierriers, parfois sur des blocs de granites ou autres
roches inébranlables à texture grenue. Les chiens n'ont aucune difficulté à
crapahuter sur ses roches qui accrochent bien. Il peuvent sauter de l'une à
l'autre, ils survolent littéralement le sentier.
Le GR20 est connu pour ses passages de presque d'escalade c'est
peut-être exagéré mais nombreux sont les moments où l'on pose
les mains sur les rochers pour s'aider à monter. D'ailleurs, des passages
sont aménagés de chaînes qui apporte un appui solide et rassurant. Ce
qui rend la chose difficile en réalité, ce sont les sac à dos qui tirent
en arrière et peuvent déstabiliser. D'ailleurs, Lucas venait de se
faire une petite frayeur juste à la fin du passage avec la
chaîne...
Une fois passé la crête de Focu, on marche à flanc de montagne sur un faux
plat qui descend doucement jusqu'au refuge. On finit par apercevoir le
refuge 30 minutes à peine avant d'arriver, et le temps se gate
rapidement.
Arenita avec ses sacoches rouges balises GR |
Lorsque les nuages nous tombent sur la tête, on ne traine plus. L'objectif devient arriver avant la pluie. Ce fut raté... |
On arrive au refuge d'Orto du Piobbu vers 16h soit après environ 9h de marche avec les pauses, contre 6h30 annoncés par le topoguide. On s'empresse de monter la tente tandis que la pluis commence à tomber. Mais c'est peine perdue, le temps de la fixer elle est trempée à l'intérieur. On est humide mais on prend tout de même plaisir à s'allonger au chaud dans la tente en attendant que l'averse se tarisse. Ce qui arrive deux dizaine de minutes plus tard. Première leçon de ce GR, ne pas confondre vitesse et précipitation... On aurait sans doute mieux fait de se mettre à l'abris et de monter la tente après l'averse.
Le refuge d'orto di piobbu a brûlé dans la saison. Le gardien a ce joli chalet à la place. |
Plus tard, après une bonne douche, pour moi froide, pour Lucas chaude,
on est émerveillés par le magnifique couché de soleil devant lequel on
dévore un de nos plats déshydratés, des nachos maison. En fait c'est du
guacamole déshydratés et des chips tortillas.
Après la pluie le beau temps... Dans notre cas, le beau couché de soleil. |
Point canidé
Sur cette première étape de GR20, il n'y a pas de difficultés pour les
chiens qui peuvent tout passer tout seul.
Il y a des endroits sur le chemin où les chiens peuvent boire : des flaques restantes des dernières pluies et provenant de minuscules sources.
Il peut y avoir des vaches sur le chemin bien que nous n'en avons pas croisées.
Le refuge d'Orto di Piobbu ne pose aucun soucis avec les chiens. Ils ont pu être détaché et il n'y avait pas de chiens de berger sur le refuge.
Il y a des endroits sur le chemin où les chiens peuvent boire : des flaques restantes des dernières pluies et provenant de minuscules sources.
Il peut y avoir des vaches sur le chemin bien que nous n'en avons pas croisées.
Le refuge d'Orto di Piobbu ne pose aucun soucis avec les chiens. Ils ont pu être détaché et il n'y avait pas de chiens de berger sur le refuge.
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