J1 : Calenzana - Orto di Piobbu - Quand nous nous frottâmes pour la première fois, ensemble, à ce GR20.


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Récapitulatif de cette première étape :
12km
9h de marche dont 2h de pauses
1360m de montée
presque pas de descente
De la forêt, du maquis, des pierrés, des barres rocheuses, un passage à chaîne, deux cols
Pas de sources d'eau avant le refuge



Pour ce premier jour de randonnée et comme beaucoup, nous nous réveillons tôt, juste avant l'aurore. Nous avons à ranger nos affaires, donner leur croquettes à Artic et Arenita, et à petit-déjeuner nous même.  Dans le camp, c'est l'effervescence, des groupes partent assez vite, visiblement déjà rodés.  

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Nous, pendant ce temps, on fait de la cuisine: on teste la cuisson de pancakes qu'on a déshydratés nous même...  La recette est simple : passer une pate à pancake crue au déshydrateur. Vous obtiendrez, après une dizaine d'heures à 40°C, une poudre de pate à pancakes. Vous pourrez l'emmener avec vous facilement et lorsque l'envie vous prendra faire des pancakes en pleine nature, vous n'aurez qu'à hydrater cette poudre et ensuite la cuire dans une poêle. Notre avis là-dessus : il ne faut pas négliger d'avoir une poêle antiadhésive, sinon vous resterez sur votre faim... La pate garde son goût mais pas son gonflant, il faudrait peut être intégrer la levure qu'à la réhydratation? Enfin, il vaut quand même mieux prévoir de quoi l'agrémenter comme à la maison, sinon c'est un peu tristounet. 
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Après cette expérimentation culinaire, nous nous mettons en chemin. D'abord, il faut traverser le village de Calenzana pour trouver, parmi les murs en pierre et la végétation, le début du fameux sentier.

La montagne nous attend derrière le village de Calenzana.

Calenzana est vide au point où on se demande où sont parti tous les autres randonneurs et si nous nous sommes pas trompés de chemin. Vide sauf d'un chien qui nous accompagne quelques minutes comme pour nous souhaiter la bienvenue. Ou peut-être juste pour s'occuper en ce début de journée.
Lui, les panneaux "GR20" et les balises nous rassure sur le chemin, les autres randonneurs doivent avoir pris de l'avance... À peine avons-nous commencé que nous sommes déjà distancé, ça promet 😅. En tout cas, nous sommes heureux d'être là où nous sommes, et de commencer notre périple. On prend notre temps c'est tout 😂.


Bien sûr, le chemin débute par de la montée, donc nous montons. Malgré nos sacs lourds, l'ascension parait efficace, satisfaisante, notre vision se fait rapidement plus globale tandis que nos yeux touchent l'horizon. 

L'horizon s'aperçoit entre deux arbres du maquis et déjà nous apprécions de gravir les montagnes Corses

Panoramique qui dépeint fidèlement les lumières et couleurs en cette belle matinée


La vallée de Calvi à la lumière du soleil se levant derrière les montagnes

Les rayons de soleil éclairent les roches rosées granitiques du massif intrusif, autrefois enfouies.
Ce site explore une petite partie de la géologie de l'île mais il est plutôt pertinent :) .

Nous nous arrêtons à la fin de la première montée, c'est à dire le premier replas du GR20 qui offre un joli point de vue dégagé et de quoi s'assoir. On doit être à ce moment là au niveau du Capu di u Ravalente et à peu près à 600 m d'altitude, mais quelqu'un plus habitué au coin nous contredira peut-être. En tout cas c'est l'occasion de sortir notre drone. Une petite prise de cette vue magnifique et nous sommes repartis. L'objectif : arriver au Bocca a u Salutu pour midi soit environ 600 m de dénivelé positif encore. 

Lucas fait son premier vol de drone sur le GR20



Au Bocca a u Salutu, soit à 1276m, il y a déjà vingtaine de personnes, dont un groupe entier partis ensemble et pour qui le GR20 est un véritable défi aussi. Ils sont pour la plupart à la retraite et sont contents comme nous d'avoir pu venir entre deux confinements. Artic et Arenita qu'on libère de leurs sacoches jouent leur petit numéro en se coursant mutuellement ce qui a le don d'étonner tous les humains présents. Le groupe reprend sa marche, quant à nous, nous nous assoupissons au soleil une petite demi-heure.


Lorsque nous repartons, la fatigue musculaire est au rendez-vous, même s'il faut un temps pour réchauffer les muscles après la pause, on se rend vite compte que nous manquons d'énergie. Nous portions de Jerky maison et de fruit séchés sont un peu light par rapport à l'effort. On vous conseille de vous préparer des trucs un peu plus gras pour le midi. Bon après, il y a aussi le temps d'adaptation du corps à l'effort qui viendra au bout du troisième jour. 
On s'était dit après le Bocca a u Salutu à 1200 m d'altitude environ il nous reste que 300 m d'ascension. "Que" n'était pas vraiment le mot adapté, "encore" aurait davantage représenté l'effort qu'il nous restait à accomplir pour couronner cette première étape. 


Rapidement après le col, on quitte le sentier relativement facile dans la végétation, à ce moment, tantôt de la forêt, tantôt du maquis, pour un sentier type du GR20. Un sentier mieux dessiné par les balises rouge et blanche et les cairns,  que par une perceptible facilité à l'emprunter plutôt qu'un autre chemin. Concrètement, on grimpe à flanc de montagne parfois dans les pierriers, parfois sur des blocs de granites ou autres roches inébranlables à texture grenue. Les chiens n'ont aucune difficulté à crapahuter sur ses roches qui accrochent bien. Il peuvent sauter de l'une à l'autre, ils survolent littéralement le sentier.
Le GR20 est connu pour ses passages de presque d'escalade c'est peut-être exagéré mais nombreux sont les moments où l'on pose les mains sur les rochers pour s'aider à monter. D'ailleurs, des passages sont aménagés de chaînes qui apporte un appui solide et rassurant. Ce qui rend la chose difficile en réalité, ce sont les sac à dos qui tirent en arrière et peuvent déstabiliser.  D'ailleurs, Lucas venait de se faire une petite frayeur juste à la fin du passage avec la chaîne... 


Une fois passé la crête de Focu, on marche à flanc de montagne sur un faux plat qui descend doucement jusqu'au refuge. On finit par apercevoir le refuge 30 minutes  à peine avant d'arriver, et le temps se gate rapidement. 

Arenita avec ses sacoches rouges balises GR

Lorsque les nuages nous tombent sur la tête, on ne traine plus. L'objectif devient arriver avant la pluie. Ce fut raté...

On arrive au refuge d'Orto du Piobbu vers 16h soit après environ 9h de marche avec les pauses, contre 6h30 annoncés par le topoguide. On s'empresse de monter la tente tandis que la pluis commence à tomber. Mais c'est peine perdue, le temps de la fixer elle est trempée à l'intérieur. On est humide mais on prend tout de même plaisir à s'allonger au chaud dans la tente en attendant que l'averse se tarisse. Ce qui arrive deux dizaine de minutes plus tard. Première leçon de ce GR, ne pas confondre vitesse et précipitation... On aurait sans doute mieux fait de se mettre à l'abris et de monter la tente après l'averse.

Le refuge d'orto di piobbu a brûlé dans la saison.  Le gardien a ce joli chalet à la place.



Plus tard, après une bonne douche, pour moi froide, pour Lucas chaude, on est émerveillés par le magnifique couché de soleil devant lequel on dévore un de nos plats déshydratés, des nachos maison. En fait c'est du guacamole déshydratés et des chips tortillas. 
 
Après la pluie le beau temps... Dans notre cas, le beau couché de soleil.



Point canidé 
Sur cette première étape de GR20, il n'y a pas de difficultés pour les chiens qui peuvent tout passer tout seul. 
Il y a des endroits sur le chemin où les chiens peuvent boire : des flaques restantes des dernières pluies et provenant de minuscules sources.
Il peut y avoir des vaches sur le chemin bien que nous n'en avons pas croisées.
Le refuge d'Orto di Piobbu ne pose aucun soucis avec les chiens. Ils ont pu être détaché et il n'y avait pas de chiens de berger sur le refuge.

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