J6 et J7 : De la bergerie de Ballone au col Verghio et plus encore
Ici, on raconte notre sixième et septième jour avec nos chiens Artic et Arenita, sur la randonnée qui traverse la Corse, le GR20. Pour ceux qui arrivent-là par hasard, où ceux qui ont loupé un article, ou bien ceux qui souhaite revoir les articles précédents, voici les liens :
- l'article relatant comment nous avons rallié le départ du GR20
- l'article racontant notre première journée sur le GR20
- l'article sur notre deuxième jour aérien et harassant
- l'article sur la troisième étape du gr20 comme une répétition magnifique du deuxième jour
- l'article sur la quatrième étape en stop
Artic et Arenita attendent qu'on ait fini de se préparer |
Récapitulatif de la cinquième étape :
14km à pied
700m de montée, 740m de descente
Des rivières et des panoramas magnifiques
Une navette, 30 km de stop
Un hôtel
CORSE, GR20
Willi et Kristin Hausmann
Edition Rother 2016
|
On repart des bergeries de Ballone avec un bon fromage de brebis, le chemin est un véritable plaisir, un doux faux plat. Il est vrai que
passé le troisième jour le corps s'adapte et on profite encore plus. Bientôt,
on arrive au Rau de Paglia Orba.
Le Rau de Paglia Orba où Artic s'est fait pousser à l'eau |
Un petit jeu de saut de pierres en pierres. Artic se fait pousser à l'eau par
Arenita qui saute sur son rocher. Plouf! Artic sort de l'eau et se secoue.
Artic a visiblement peu apprécié le bain froid. On rigole beaucoup de ce petit
sketch.
On profite comme beaucoup d'autres randonneurs de ce ruisseau pour une
petite trempette matinale. Revigorant!
Arenita prise en flagrant délit de chasse. |
Le chemin dans la forêt d'Albertacce |
Le chemin continu tranquillement jusqu'au pied de l'ascension jusqu'au
bocca di Foggiale. De là, la montée commence mais
elle est magnifique et amusante. On monte en semi-escalade comme
on adore et comme c'est si typique du GR20.
Le chemin est un lit de ruisseau qu'on grimpe à la force de notre corps |
La vallée d'Albertacce |
Le chemin montant vers le bocca di Foggiale |
On arrive au col vers 11h, encore une fois la vue est à couper le souffle.
Quelques centaines de mètres plus loin, on voit le refuge de Ciottulu
Di i Mori.
On repart vers 14h, pour faire la descente de 650m et 8km jusqu'au col de Verghio.
Panorama au col de Foggiale |
Le refuge de Ciottulu di i Mori |
Le refuge est ravitaillé en partie par des mules |
Panorama depuis le refuge |
On fait notre pause déjeuner ici, l'occasion de faire un petit somme au
soleil. On a eu la chance en cette fin de mois de septembre, d'avoir
un soleil doux, pas trop chaud pour les chiens.
Arenita pique un somme. Elle a l'air de s'être adapté au lit de cailloux |
On repart vers 14h, pour faire la descente de 650m et 8km jusqu'au col de Verghio.
Artic prêt à repartir après sa sieste |
Le début du chemin est panoramique, on voit la mer méditerranée à l'ouest et
on se sent léger comme un oiseau en haut de ces montagnes.
Panorama au bocca Lonca |
Vue sur les montagnes et la mer à l'Ouest |
On regarde en arrière et on voit le refuge se fondre dans la masse de
la Paglia Orba. |
Arrivée dans la vallée, l'appel de la rivière est trop fort et malgré
l'heure avancée de la journée on s'arrête. La rivière du Golo est
magnifique. Les bassins sont grands et littéralement clair comme de l'eau de
roche. L'eau cristalline rend heureux,
serait-ce ça, la fontaine de jouvence?
Artic n'aime pas trop l'eau et il préfère le pouvoir apaisant de la chaleur du soleil |
Une toute petite grenouille nous rend visite. |
Bien sûr, on ne peu pas couché là, le devoir de descendre nous
appelle.
La vallée du Golo. |
Le chemin entre la cascade de la Radule et le col de Verghio nous
parut très long, Lucas qui traine sa douleur au genou depuis quatre jours,
commence à avoir du mal à la supporter. Même sur cette partie relativement
plate, son genou est comme grippé et chaque pas à l'air d'être
difficile.
On arrive au col Verghio vers 19h, on fait quelques emplettes dans
l'épicerie du camping et on se pose pour manger notre pomme fraiche. On dine
plus tard, à la nuit tombée, après une courte douche glacée au gant. On
était dépité qu'il n'y ait plus d'eau chaude.
On s'endort comme des bébés sur cette pelouse bien plate et dans une nuit au
climat doux à seulement 1400m d'altitude.
L'aire de campement |
Le camping du col Verghio. |
***
Le lendemain, on se prépare et on part comme d'habitude, l'étape du jour est celle du lac Nino jusqu'au refuge de Manganu.
On commence à marcher une dizaine de minutes. Je vois Lucas peiner.. On
s'arrête et on parle. Malgré la déception, je propose à mon compagnon de
tout arrêter maintenant car c'est le moment idéal. A ce moment-là,
si on continuait, on serait bloqué sur le chemin jusqu'à Vizzavone, 4
jours plus tard. Cette portion est un gros morceau avec beaucoup de dénivelé et notamment
beaucoup de descente. Donc, si on continuait, ça voudrait sans doute dire
plus de souffrances. Et peu de chance pour que ça s'améliore et beaucoup
plus que ça empire les choses. Lucas ne savait pas ce qu'il avait exactement
et donc pas de traitement non plus.
On a envisagé plusieurs possibilités mais en définitive,
on choisit de faire demi tour. Les chiens sont fatigués aussi, ils
suivent bien mais nous les avons sans doute trop chargés par rapport à leur
entrainement et la difficulté du GR20 pour eux.
Tristesse de l'abandon.
On revient sur nos pas, le moral au fond des chaussures.
On croise un chien tout seul. On parle à plusieurs randonneurs qui passent
il n'appartient à personne. Quelqu'un nous dit qu'il est peut être à
quelqu'un sur le camping au col. On décide de le ramener avec nous au
camping à 500m d'ici. Arrivé à la route en face du camping, un homme vient
a notre rencontre, c'est son chien, il s'était enfui. Il nous remercie on
le laisse avec son chien et on retourne se poser sur un table pic-nic du
camping, le temps de se réorganiser.
On doit rejoindre notre voiture restée à Vizzavone à 80km du Col Verghio
par la route. Une navette quotidienne relie le col de Corte. Il est 8h30 et elle ne
passe qu'à 11h. On fait du stop sur la route. Le temps passe et ça ne
fonctionne pas.
Il est encore tôt pour le stop et peu de gens passent par là. Ca laisse le temps de jouer avec les ombres |
Les sacs, notre maison. |
Artic avait une bottine car son coussinet était un peu râpé |
La navette arrive, c'est un minibus conduit par une sympathique dame
avec qui nous discutons du Covid. Arrivés à la gare routière de Corte, il
nous reste 30 km à faire en stop.
Quand on attend la voiture qui nous emportera au loin... |
Le stop se passe à merveille à partir de Corte, et nous
retrouvons notre voiture assez vite.
On a le temps de ranger nos affaires et puis nous prenons la direction d'un
hôtel sur la route vers Piana où il y a un camping que j'aime. L'hôtel, "
l'Aitone " à Evisa était parfait pour nous remonter le moral, pas très cher
et vide, on a pu profiter seuls de la piscine au coucher du soleil avec les
chiens sur les transats... La transition est brutale.
Coucher de Soleil à l'hôtel de l'Aitone |
Artic et Arenita sur les transats de l'hôtel, si c'est pas la classe ça! |
Point canidé
des rivières, pas de troupeau
des chiens et mules au refuge de Ciottulu di Mori
chiens acceptés au camping du col Verghio
chiens acceptés dans la navette du col à Corte
chiens acceptés même à la piscine à l'hôtel l'Aitone a évisa
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